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baleines

  • Les sanctuaires baleiniers

    Un sanctuaire baleinier est une zone ou la chasse commerciale est interdite. A ce jour la CBI ; Commission Baleinière Internationale (l'organisme responsable de la préservation des populations de baleines) a établi deux de ces sanctuaires : celui de l’Océan Austral et celui de l’Océan Indien. Le maintien des sanctuaires est remit en question tous les dix ans. Les propositions répétées pour ajouter l’Atlantique Sud et le Pacifique sud n’ont jamais atteint la majorité de 75% des votes de la CBI pour être acceptés.

    Le premier sanctuaire des baleines a été établi par dans l'Antarctique en 1938, au sud du 40° parallèle sud entre les longitudes ouest 70° et 160°. Ce sanctuaire a été maintenu jusqu'en 1955 pour être ouvert ensuite temporairement pendant trois années afin de réduire la pression de la chasse sur les autres zones. Par la suite, en 1979, la CBI a établi le sanctuaire de l’Océan Indien, protégeant ainsi une zone dans laquelle les baleines viennent se reproduire, mettre bas et allaiter leurs petits. 15 ans plus tard, en 1994 la CBI décide la mise en place d’un sanctuaire des mers australes. Celui-ci couvre toutes les eaux entourant l'Antarctique et protège une zone où s'alimentent les trois quarts des baleines de la planète. Seul le Japon s'opposa à la création du sanctuaire de l'Océan Austral. En 2004, la nouvelle coalition anti-sanctuaire échoue à nouveau (25 voix pour et 30 voix contre et deux abstentions). Le japon est alors publiquement accusé d’avoir acheté les voix de pays pauvres par le truchement de l’aide Internationale.

     

        « Le Japon continue de chasser la baleine sous des motifs dits scientifiques »

         

    Comme les sanctuaires ne s'appliquent qu'à la chasse commerciale, le Japon continue de chasser la baleine sous des motifs dits scientifiques. Il est pourtant notoire que la viande de baleine est légalement vendue sur les étals japonais. L’image internationale du japon souffre beaucoup de sa politique baleinière, la question de la survie des baleines devenant un symbole pour la communauté internationale. Le contournement des règlements internationaux et le massacre de cétacés par le Japon sont perçus comme sournois et cruel par l’opinion publique qui se passionne de plus en plus pour la cause des cétacés. Certains pays comme l’Australie montent au créneau et le problème devient source de heurts diplomatiques. Il est clair aujourd’hui que l’attitude du Japon frise l’entêtement : les gains de leur politique pro chasse sont infinitésimaux au regards des désavantages.

    Les sanctuaires baleiniers sont économiquement intéressants et constituent un progrès environnemental. L’activité touristique d’observation des baleines (whalewatching) est génératrice de revenus alternatifs bien supérieurs à ceux de la chasse. Inoubliable , le spectacle des baleines permet la sensibilisation du grand public et encourage donc la protection et la recherche sur les cétacés. Les sanctuaires baleiniers promeuvent l'espoir d'un monde sans chasse baleinière.

  • Origines de La Commission Baleinière Internationale

    La chasse industrielle à la baleine noire nordique date du 11e siècle. Les baleines à bosse et les cachalots devinrent les cibles suivantes de la chasse commerciale. L'huile tirée de leur graisse était largement utilisée, notamment pour l'éclairage. A la fin du 19e siècle, l’invention du moteur à vapeur et du harpon explosif qui amélioraient la vitesse des bateaux et la portée et la précision des tirs s’ajoutèrent à cette sombre liste les baleines bleues et rorquals communs, jusqu’alors trop rapides.

    Ces nouvelles technologies et le rendement décroissant des campagnes de chasse dans les océans du nord conduisirent à l’extension des zones de pêche. L’Antarctique, lieu de nourrissage connaissant d’importantes concentrations de baleines, vit naître une chasse à grande échelle et très rentable. Au cours de la première guerre mondiale l’utilisation de l’huile de fanons de baleines dans la fabrication d’explosifs augmenta les débouchés et par conséquent la pression sur les stocks.

     

         « Dés lors, le besoin d’une coopération internationale en vue de la conservation de la ressource devint évident »


    Dés lors, le besoin d’une coopération internationale en vue de la conservation de la « ressource » devint évident. En 1925 la société des nations reconnaît la surexploitation des baleines et la nécessité de réglementer les activités de la chasse à la baleine. Un bureau de statistique est mis en place en 1930 et recense 43 000 prises cette même année. Le même nombre suivra l’année d’après malgré une première convention internationale signée par 22 pays parmi lesquels le Japon et l’Allemagne ne sont pas.

    Avec l’extinction annoncée des espèces de grandes baleines, plusieurs pays se réunirent régulièrement dans les années 30 pour tenter de mettre de l’ordre dans l’industrie. Finalement en 1948, entre en vigueur la Convention Internationale pour la Régulation de la Chasse à la Baleine (ICRW) et la Commission Baleinière Internationale (IWC) fut établie comme son organe de direction. Dés 1956, la rencontre annuelle des 22 pays membres de la CBI statuât sur les règlements, zones et quotas de chasse sur la base de 75% des votes.

    En 1986, la Commission Baleinière Internationale vote un texte interdisant totalement la pêche de grandes espèces de baleines. La CBI avait émis des recommandations en ce sens dès 1982, demandes qui furent reprises et soutenues par des organisations de défense de l’environnement telles que Greenpeace. Toutefois les principaux pays chassant ces animaux chercheront à contourner l’interdiction pour des raisons de recherches scientifiques, comme le Japon ou l’Islande. Quant à la Norvège, elle refusera d’appliquer le moratoire.

     

    Ces dernières années, en reconnaissant les nouvelles menaces pour ces espèces, le consensus des 79 états membres de la CBI a évolué vers une attitude préservatrice au grand dam de quelques pays (Japon, Islande et Norvège) qui tentent de contourner les règlements ou les infléchir par des manœuvres politiques.

  • Manger avec ses moustaches

    Les baleines qui sont parmi les plus gros animaux de la planète se nourrissent principalement de petits organismes, comme le zooplancton (des crustacés comme le krill et les copépodes) et de petits poissons (capelan, hareng, lançon, etc.). Les baleines à bosse utilisent leurs fanons comme un piège pour retenir leurs proies.
    Le fanon est formé de deux lames cornées verticales entre lesquels se dressent une série de poils très durs. Les poils s’entremêlent avec les fibres intérieures du fanon ce qui forme un filtre à travers lequel l’eau passe facilement à la différence des proies. Les baleines à bosse possèdent plusieurs centaines de fanons qui sont disposés le long de la mâchoire supérieure. Ce sont à ces fanons que les baleines à bosse doivent le nom scientifique de leur groupe: mysticète qui se traduit par "baleine à moustaches".
    La baleine à bosse est dotée également de sillons ventraux qui permettent à la peau de s’étirer et donc à la gorge de prendre du volume et d’engouffrer d’importante quantité d’eau et donc de nourriture. Le terme rorqual est un terme norvégien qui signifie d’ailleurs "baleine à pli".